07 janvier 2008

LA MÔME

J'ai regardé ce DVD hier soir, et je suis assez soufflée. Je n'avais pas été voir le film à sa sortie, pour toutes sortes de raisons faisant que je ne vais pratiquement jamais en salle, mais aussi parce que j'aime beaucoup Piaf.

Bref

Evidemment, j'ai sorti les kleenex, ça fonctionne à merveille et c'est admirablement joué. Passons, la presse s'est largement étendue sur le sujet et je n'ai rien à redire sur la prestation époustouflante et très émouvante/gouailleuse de Marion Cotillard (et consorts). Mais c'est la construction même du film qui m'a plu, cette mise en abimes, à rebours, des souvenirs, dans un ordre non chronologique - ainsi va la mémoire -... ainsi, de point d'orgue en point d'orgue, nous avançons, nous tricotons la vie de cette madame, pour terminer sur cette vision pathétique mais émouvante, de sa déchéance et de sa mort sur l'air du "rien de rien je ne regrette rien" qui prend alors un tout autre sens (car si, si, des regrets, des chagrins, des deuils, des abandons, quand on meurt après une vie pareille, on en a des regrets. on s'est battu toute sa vie, on aurait pu faire davantage que de se battre pour soi seule, par exemple). J'ai écris "déchéance", mais ce n'est pas le terme. En fait, en explorant ce parcours qui démarre mal, se poursuit mal et se termine mal, cette tragédie sans nom, j'ai même le sentiment qu'il s'agit plutôt d'usure. Déchue de quoi, après tout ?

la construction du film, le(s) jeu(x) de Cotillard et ses images réalistes à souhait font de ce film un chef-d'oeuvre.

voilà, ça faisait longtemps que je n'avais pas été impressionnée par un film, surtout d'un bout à l'autre, j'avais envie d'en parler. Je vais laisser passer quelques jours avant de me le repasser. Ce genre de film a souvent plusieurs lectures...

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